Mémoires d’adso
Etant confié par mon père au moine franciscain Guillaume de Baskerville, j’ai dû l’accompagner à l’abbaye où il était demandé à la suite d’une mort suspecte d’un des moines.
L’atmosphère était assez tendue vu le conflit théologique entre les franciscains et les bénédictins au sujet de la pauvreté du Christ. Avec cette mort dans l’abbaye, beaucoup de questions se posaient et amenaient suspicions et angoisse à tous les moines. Je trouvais cette intrigue intéressante mais le fait d’être aux côtés de Guillaume de Baskerville l’était encore plus. L’atmosphère était mystique et très fanatique, tout tournait autour de la religion. La religion régnait par la contrainte et la peur. Celle-ci prenait toutes les décisions, brulant sur le bucher les personnes accusées de sorcellerie.
C’est là que l’obscurantisme, attitude d’opposition à la diffusion du savoir, se distinguait.
L’inquisition avait cette attitude. Brûlant et condamnant des gens qui pensaient autrement que la doctrine religieuse liée à l’inquisition qui est bien un comportement de restriction dans la diffusion de la connaissance que les moines voyaient comme un danger pour leur salut, la pensée médiévale selon laquelle l’intelligence et la réflexion sont un péché.
Il y a également les autodafés, qui consistaient à brûler des livres considérés comme païens, insultant ou immoraux pour la religion. Cela rejoint l’inquisition, le but était de supprimer tout ce qui affirmerait une « vérité » autre que celle des dogmes. La religion voulait garder son pouvoir absolu.
Mon maître, pour moi, annonçait l’humanisme de la Renaissance. Il affirmait pleinement son jugement et faisait preuve d’esprit critique face aux peurs irrationnelles imposées par la religion. Il n’avait pas peur