Naplam brulure
La peau est le plus large organe de l'organisme. Elle en constitue l'enveloppe protectrice. Elle est vitale par ses fonctions cruciales (barrière mécanique, cosmétique, thermorégulation). L'atteinte de son intégrité a des conséquences physiologiques et même psychologiques souvent dramatiques. Chaque année; un nombre considérable de personnes sont victimes de brûlures. Parmi celles-ci, 10% nécessitent une hospitalisation. [1, 2, 3] La brûlure est une destruction du revêtement cutané, parfois même, des plans sous-jacents. Elle est due à un transfert de chaleur d'une source d'énergie vers la peau. L'agent vulnérant peut être thermique, électrique, chimique, des radiations ionisantes (rayons U.V., X, g ). Certaines maladies bulleuses de la peau sont assimilées à des brûlures (syndrome de Lyell ou de Stevens-Johnson). Elles mettent en jeu le pronostic vital dès que la surface cutanée brûlée atteint 15% chez l'adulte et 10% chez l'enfant [4]. Elles sont responsables d'un nombre important de journées d'arrêt de travail et sont source d'un handicap majeur sur le plan fonctionnel et esthétique. Elles nécessitent des soins rapides, dont les principes doivent être connus de tous les acteurs des soins d'urgence. Les brûlures constituent la pathologie, qui a le plus bénéficié des progrès tant au plan de la réanimation et de lachirurgie que des techniques de recouvrement [2] HISTORIQUE
L'histoire des brûlures est très ancienne. Elle est parallèle à celle du feu. Cette longue période est marquée par quelques dates qui méritent d'être mentionnées : - 1.500 av. J.-C, des papyrus mentionnaient, que les anciens égyptiens traitaient les brûlures avec de la boue et des excréments de vache. - 400 av. J.-C, Hippocrate appliquait sur les lésions de l'eau et du vin. - Vers l'an 1.000 ap. J.-C, Ibn Sina et Er-Razi appliquaient l'eau froide sur les lésions (cooling). C'est une recommandation universellement admise aujourd'hui ! - 1832, première classification des