Napoléon III
Troisième fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, il naît prince français et prince de Hollande : neveu de l'empereur Napoléon Ier il est à la fois neveu et petit-fils de l'impératrice Joséphine (sa grand-mère maternelle). Exilé après la chute de l'Empire, conspirateur avec son frère aîné pour l'unité italienne, il devient héritier présomptif du trône impérial après les morts successives de son frère aîné Napoléon Louis en 1831, et du duc de Reichstadt (Napoléon II, roi de Rome) en 1832.
Ses premières tentatives de coup d'État, mal préparées (Boulogne, Strasbourg), échouent. Il est condamné à l'emprisonnement au Fort de Ham. Mais il profite des suites de la Révolution française de 1848 pour se faire élire représentant du peuple puis président de la République. Son coup d'État du 2 décembre 1851 met fin à la Deuxième République, et lui permet l'année suivante de restaurer l'empire à son profit. Face à l'opposition des républicains, des libéraux de Thiers, de certains monarchistes et des catholiques (après l'unité Italienne), il donne à son pouvoir un caractère autoritaire qui s'atténue après 1859 pour faire laisser place progressivement à la mise en place d'un « empire libéral ».
La philosophie politique qu'il met en place, et qu'il a présentée dans ses Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), est une synthèse d'un bonapartisme mêlé à du romantisme, du libéralisme autoritaire, et du socialisme utopique. Le règne de cet admirateur de la modernité britannique est marqué par un développement industriel, économique et financier sensible,