Nietzsche - fiche sur extraits du Gai Savoir
§ 77, livre II : l'Animalité sans Remords
Vulgarité présente dans les œuvres méridionales (« opéra italien », « roman d'aventures espagnol »)
Mais cette vulgarité ne « l'offense » pas
Ici vulgarité = expression des passions
Donc vulgarité = authenticité => appréciée par Nietzsche
Vulgarité livrée par les auteurs sans honte
« le mauvais goût a son droit comme le bon » Mauvais goût = vulgarité, qqch compris par tous donc populaire Bon goût = choisi donc risqué, pas populaire
Dans les œuvres du Nord (exemple de la musique allemande) : artistes s'abaissent à la compréhension populaire avec honte donc pas de bonheur possible (alors que œuvres méridionales = bonheur)
§ 368, livre V: Le Cynique parle...
Objections physiologiques contre Wagner : écouter Wagner l'énerve au lieu de le soulager (besoin de rythmes rapides et légers)
Wagner = théâtral VS Nietzsche = anti-théâtral
Nietzsche a besoin de la musique (et non du théâtre et du drame) pour reposer sa mélancolie
Musique wagnérienne = simple moyen d'accentuer le geste dramatique
S'adressant à un wagnérien (qu'il essaie de convaincre du bien-fondé de ses objections contre Wagner) : « Au théâtre, si l'on est sincère, ce n'est que comme élément d'une foule ; en tant qu'individu on ment, on se ment à toi. »
En allant au théâtre, on laisse son goût et son intelligence à la maison et on devient un « voisin », on se laisse entraîner par le « charme niveleur de la « majorité » » => nivellement par le bas, (« la sottise forme l'objet d'une concupiscence contagieuse »)
§ 369, livre V: Notre juxtaposition
Le goût et la force créatrice de l'artiste sont différents, parfois contraires.
« on peut avoir facilement un goût supérieur à ses forces »
Mais un homme très fécond (« homme-mère ») ne prenant plus le temps de réfléchir à son goût, à son œuvre, de se comparer etc, oublie son goût => production d' « œuvres infiniment supérieures à son sens critique »