Commentaire de texte –KANT - Critique de la faculté de juger §7

Le texte de Kant que nous allons commenter est extrait de la première section de la Critique de la faculté de juger analytique de la faculté de juger esthétique, livre I : analytique du beau. C’est un extrait du §7. L'Analytique du beau se propose de dégager les éléments ou caractères constitutifs de toute appréhension de ce que nous considérons comme beau. Dans l’extrait étudié Kant examine le jugement de goût selon la quantité.A travers un discours argumentatif, Kant compare, dans l’extrait étudié, la faculté de juger ce qui est agréable et ce qui est beau. Il y distingue le goût des sens et le goût des "belles" choses. Il remet en cause la validité du principe "A chacun son goût" : le goût existe-t-il ? Il dépasse la question de la subjectivité pour nous questionner sur la réalité du débat critique : la beauté peut-elle n’être que subjective, ou est-elle une propriété de l’objet ? Le subjectif peut-il être universel ? Nous examinerons dans un premier temps comment se présente le discours, l’enchaînement des idées, le mode d’argumentation, puis nous soulèverons quelques objections aux hypothèses avancées. Dans un second temps, nous discuterons la thèse de l’auteur, en la replaçant dans son contexte pour en dégager l’intérêt philosophique.

Après avoir défini le jugement de goût comme la faculté subjective mais universelle d’apprécier le beau, Kant distingue ici le jugement de l’agréable de celui du beau par le caractère individuel et personnel de l’un opposé au caractère universel de l’autre. Le goût de l’agréable est subjectif et personnel. En ce qui concerne l’agréable, on parle de « goût des sens », de tous les sens « non seulement pour ce qui est du goût de la langue, du palais et du gosier, mais aussi de ce qui peut être agréable à l’œil et à l’oreille ». Ce goût des sens est un jugement subjectif « que [chacun] fonde sur un sentiment personnel et privé » mais surtout individuel, « chacun