Note de synthese sur le mecenat d'entreprise
Indéniablement, l’Etat a longtemps eu le monopole de l’intérêt général. En effet, jusque dans les années 1970, l’Etat considérait que toute action d’une entreprise en faveur de l’intérêt général était suspecte. Néanmoins, plusieurs évènements ont ouvert « la voie aux audaces discrètes ». Puis Jack Lang entreprit de « réconcilier l’entreprise et la culture » (doc.2), amorçant ainsi l’idée d’un cadre législatif plus favorable au mécénat d’entreprise (doc.1,2).
S’en suit la loi Aillagon du 1er août 2003, votée sans opposition au Parlement et entraînant une progression significative du mécénat (doc.1). De fait, on n’a compris récemment qu’il était essentiel que l’entreprise et la puissance publique collaborent de près : l’entreprise complète l’action de l’Etat (doc.2).
Néanmoins, la prise de conscience de l’Etat et la loi Aillagon suffisent-t-elle à expliquer l’essor du mécénat ?
Aujourd’hui, on assiste à une prise de conscience des entreprises : l’intérêt général est l’affaire de tous. Tout d’abord, le mécénat concerne aussi les PME qui développent le mécénat de proximité et qui ne bénéficient pas toutes de déductions fiscales. En effet, seulement 24% des PME reconnaissent avoir utilisé la loi de 2003 (doc.3). Ensuite, la nouvelle génération d’entrepreneur a été bercée par l’idée que l’intérêt général n’est pas le seul fait de l’Etat et que chacun a une responsabilité sociale envers le reste de la société. En effet, « ce qui change aujourd’hui, c’est qu’une partie de la nouvelle génération des PDG quadragénaires possède le mécénat d’entreprise dans son