Il faisait froid à Seattle en ce vingt-cinq décembre 1957. Mon père était déjà éveillé. Je regardais dehors, il n’y avait pas vraiment de neige. J’aimerais tellement voir une tempête de neige et un tapis blanc sur le sol. Je sens une odeur de croissant, alors je descends voir d’où elle vient. Mon père, Al, était à la cuisine et avait fait le déjeuner.

Dans la minute qui suivit, il me prit dans ses bras pour me souhaiter Joyeux Noël. Je l’aimais tellement mon père. Il avait toujours été là pour moi malgré la jeune enfance difficile que j’ai eue. Je vis qu’un nouveau paquet était en-dessous du sapin. Il m’intrigua, il était long et plat. Je me souvins des Noëls quand j’avais trois ans avec ma mère. Elle ne s’occupait pas vraiment de moi et n’avait pas les moyens de nous faire de gros cadeaux, car elle n’avait plus d’argent à cause qu’elle était alcoolique. Je l’aimais beaucoup quand même, même si je ne le lui montrais pas. J’éprouvais de l’affection pour elle. J’aurais aimé être avec elle et la serrer dans mes bras. Depuis 1945, j’habite avec mon père, car il a pris ma garde en charge quand j’avais trois ans, cela fait longtemps car j’ai maintenant seize ans.

Un peu plus tard, je finis mon déjeuner en écoutant du rock à la radio. Mon père me dit d’aller me préparer car les invités allaient bientôt arriver. Je revins de ma chambre et je vis ma grand-mère se diriger vers moi, me serrer dans ses bras et me dire que j’avais encore grandi! J’étais heureux d’être parmi mes semblables. À l’école, les élèves se tenaient loin de moi car j’étais différent. Ils me regardaient d’une drôle de manière et riaient de moi quand je sortais la guitare que je m’étais fabriquée et que j’en jouais. Mon père au moins croit que j’ai du talent. Il pensait que je pourrais devenir guitariste plus tard.

Dans la soirée, j’insista auprès de mon père pour déballer les cadeaux. Je pris celui qui était écrit « De ton père » dessus; le cadeau qui était long et plat. À ma grande