Nouvelle raison du monde travail critique
Dans cette perspective, il est intéressant de questionner ces idéologies sémantiquement consubstantielles, et de poser cette problématique : Le néolibéralisme est-il l’enfant du libéralisme ?
Afin de répondre à cette question, il faut en prélude poser le substrat commun de ces idéologies pour enfin montrer leurs divergences fondamentales.
1/Un substrat idéologique commun :
Le travail de P. Dardot et C. Laval à l’ambition de prolonger les travaux de M. Foucault, qui constate une coupure épistémologique flagrante entre le libéralisme et le néolibéralisme. Au-delà d’une croyance commune au mécanisme du marché, notamment celle de Smith qui de ce point de vue ne rentre pas en total contradiction avec celle de F .Hayek, la présentation exhaustive initiale et initié par les auteurs des différentes approches théorique du libéralisme apporte des éléments permettant d’identifier les germes épistémologiques du néolibéralisme et de sa mécanique.
En effet, l’utilitarisme impulsé notamment par Bentham, est à l’épicentre du proto constructivisme néolibérale. Comme le souligne les auteurs, cette vision est duale et se présente comme cruciale dans la crise du libéralisme qui fécondera ce néolibéralisme. Bentham construit son raisonnement en pensant l’homme comme un sujet intéressé, voir un sujet économique qui doit être entretenus par une éducation et une gestion de la vie sociale adéquates. Le prémices du constructivisme libérale est donc établit, dimension qui sera d’ailleurs souligné par Hayek.
De plus, la mise en évidence des écrits de Polanyi par l’ouvrage rappelle que le marché phagocyte les institutions afin d’étendre sa rationalité .Cet apophtegme