Nouvelles conflictualités
Après les quatre décennies de Guerre Froide (1947-1991), les tensions et les espoirs de paix qu'elles soulevèrent, le monde rentra dans une phase nouvelle. Ainsi, à partir de 1991, on assiste à des formes de tensions différentes de celles qui traversèrent le monde au cours du XXe siècle. Guerres totales, guerres d'anéantissement, conflits globalisés ou guerres idéologiques laissèrent place à des guerres civiles, au terrorisme d'envergure mondiale, à des interventions armées au nom du droit d'ingérence notamment. Ainsi, notre propos s'axera vers la réponse à la problématique suivante : Quelles furent les formes de conflictualité après 1991, quels en furent les acteurs et les conséquences ? Pour y répondre, nous prendrons comme exemples la guerre du Golfe (1990-91), le siège de Sarajevo (1992-95) et les attentats de Manhattan du 11 septembre 2001. Nous mettrons en valeur leurs points communs et leurs divergences en traitant premièrement des faits, puis des acteurs et enfin des conséquences qu'ils engendrèrent.
De prime abord, attachons nous à exposer les faits et les dates des trois conflits. Premièrement, la guerre du Golfe Persique, débutée le 2 janvier 1990 avec l'invasion du Koweït par l'Irak et terminée par son retrait le 28 février 1991. Suite aux traumatismes causés par sa guerre contre l'Iran, l'Irak envahit le Koweït pour s'affirmer comme leader de la région (particulièrement pétrolifère) et disposer d'un débouché maritime. Suite à cela, l'Organisation des Nations Unies exige le 2 août le retrait de ses troupes des territoires Koweïtiens, l'Irak ne tenant pas compte de cet ultimatum se voit attaqué par une coalition sous la férule de l'ONU à partir du 15 janvier 1991. Les offensives armées perpétrées au nom de la défense du Koweït, baptisées « opérations tempête du désert », conduisent au retrait des troupes Irakiennes le 28 février 1991, qui sabote les puits de pétrole avant leur départ.
Ensuite, le siège de Sarajevo, capitale