Introduction :
Les explications de cet état des lieux sont multiples, mais tiennent toutes aux conditions du marché international des phosphates qui est en plein cycle baissier. Si OCP dispose de la taille critique nécessaire pour agir sur le marché, d’autres variables entrent en jeu, limitant son champ d’action. Ainsi les cours internationaux sont entrés en nette baisse, après avoir connu un pic en 2008.
En 2008, les cours ont atteint leur niveau historique le plus élevé, à savoir 400 dollars la tonne. C’est d’ailleurs l’époque où l’OCP joue sa carte gagnante en développant ses capacités. Les investissements se multiplient, puisque les phosphates deviennent plus rentables que jamais. Depuis, les cours n’ont cessé de régresser, atteignant leur plus bas en novembre à moins de 110 dollars la tonne.
Conclusion :
Ceci-dit, l’ajustement du marché vers l’équilibre se poursuit inexorablement. Toutefois, le présent cycle baissier devrait se prolonger jusqu’en 2015, selon les experts. Le renversement de cycle tendrait essentiellement aux données démographiques, la population mondiale poursuivant sa croissance principalement du fait des économies émergentes et de celles les moins avancées.
Ces dernières constituent d’ailleurs un énorme potentiel de croissance pour les phosphates puisque plusieurs d’entre elles sont en cours de mise à niveau de leurs agricultures, et en 2050,le monde comptera 9 milliards de bouches à nourrir, pour une superficie agricole en recul.
Cela signifie indéniablement la nécessité de rendements plus importants à l’hectare et donc plus d’engrais et par là même plus de demande en phosphates et en engrais phosphatés. La reprise de la demande profitera largement au Maroc, qui bénéficiera alors pleinement des capacités de production d’OCP, qui ont été démultipliées et qui pourraient atteindre ainsi leurs taux d’utilisation optimal .