Olympe de gouges
Le 7 mai 1748, Olympe de Gouges naît à Montauban sous le nom de Marie Gouze. Elle serait alors la fille naturelle du poète Le Franc de Pompignan, dont elle dira tenir ses talents littéraires.
En 1765, Marie Gouze se marie avec Louis Aubry, un officier de bouche de l’Intendant, avec qui elle aura, deux ans plus tard un enfant. Après la mort de son époux intervenue peu après, elle part avec son fils s'installer à Paris, ne voulant pas tenir son rôle de bourgeoise provinciale.
Rêvant de célébrité, elle prend le pseudonyme d'Olympe de Gouges, créé à partir du prénom de sa mère et de son patronyme. Elle devient une femme de lettres, publiant, à partir de 1780 des romans et des pièces de théâtre.
La femme de lettres française publie "la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne". Elle y prône l’émancipation féminine, notamment au travers de l’égalité entre les sexes. Ses actions ne se limitent toutefois pas à la condition de la femme. Olympe de Gouges s’était déjà engagée corps et âme dans la Révolution. Elle soutiendra également les Girondins au travers de ses écrits et ira jusqu’à défendre le roi Louis XVI.
Olympe de Gouges est considérée comme l'une des premières féministes. Dans d'autres écrits, elle s'en prend à l'esclavage et à la peine de mort.
Sur le plan politique, Olympe de Gouges soutient le roi Louis XVI, lors de son procès. Puis elle prend le parti des Girondins et publie des pamphlets contre Marat et Robespierre. Après la chute des Girondins, elle est accusée d’être l’auteur d’une affiche girondine. Arrêtée le 20 juillet 1793, elle est condamnée à mort et guillotinée le 3 novembre 1793. Olympe de Gouges monte sur l’échafaud avec toute la dignité dont elle est capable. Dans son célèbre texte "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne", elle affirmait – ironie du sort – "une femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune".