Otto dix
Précédents historiques
L’un des premiers chefs d’État ou chefs politiques qu'on eut l’idée de juger pénalement devant un tribunal international fut Napoléon : « L’idée, mise en avant surtout en Angleterre, de le faire juger par des députés de tous les souverains d’Europe a quelque chose de séduisant ; ce serait le plus grand et le plus imposant des jugements qu’on eut jamais vus dans le monde ; on pourrait y développer les plus beaux principes du droit des gens…, et, de quelque façon que la chose tournât, ce serait un grand monument dans l’histoire[1] », écrit Joseph de Maistre dans une lettre au Comte de Front le 27 juillet 1815.
L’une des premières juridictions plurinationales date de 1899, date à laquelle la Cour permanente d'arbitrage est formée : elle existe toujours, mais ne s’est jamais reconnue de compétence pénale.
Signature du traité de 1919, Galerie des Glaces, Versailles
L’idée d’une juridiction internationale pénale date de la Première Guerre mondiale, et découle des traités qui y ont mis fin : * Le traité de Versailles stipule, dans son article 27, la mise en accusation de l’empereur Guillaume II, « pour offense suprême contre la morale internationale et l’autorité sacrée des traités ». Il prévoit également qu'un tribunal spécial composé de représentants des États-Unis d’Amérique, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Italie