Paiement services environnementaux
Alain Karsenty, CIRAD « Environnements et Sociétés » TA C-36/D, Campus de Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5 alain.karsenty@cirad.fr Thomas Sembrés Consultant 49 rue Lacépède, 75005 Paris thomas.sembres@cantab.net Danièle Perrot-Maître, Programme des Nations-Unies pour l’Environnement Nairobi, Kenya daniele.perrotmaitre@gmail.com
3èmes journées de recherches en sciences sociales INRA SFER CIRAD
09, 10 & 11 décembre 2009 –Montpellier, France
Résumé Le concept de paiement pour services environnementaux (PSE) suscite beaucoup d’espoirs pour la conservation des écosystèmes dans les pays du Sud. Jusqu’à présent, de nombreux PSE concernaient le maintien de la qualité de l’eau, et faisaient l’objet de négociations bilatérales entre des « acheteurs » et des « fournisseurs » de service. Avec la perspective de l’inclusion du mécanisme REDD (Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation) dans les accords post-Kyoto sur le climat, les PSE se voient investis d’un rôle clé pour la mise en œuvre de la « déforestation évitée », et se développent rapidement dans le cadre de « projets REDD ». Les PSE constituent un instrument aux contours qui restent flous. Les critères d’accord volontaires et de conditionnalité ne sont pas toujours vérifiés dans les initiatives qui se présentent comme des PSE. Les définitions des PSE qui mettent l’accent sur l’achat et la vente de services, introduisent une ambigüité quant à la propriété des services « vendus », lesquels sont en général des biens publics. La revendication de droits de propriété sur le « carbone » introduit une logique de rente associée à une situation « business as usual » alors que les PSE visent d’abord à modifier les pratiques qui dégradent les écosystèmes. Les paiements pour le maintien d’activités conservatoires de l’écosystème risquent de ne pas répondre au principe