Panafricanisme
L’organisation de l’Unité africaine (OUA) fut officiellement créée le 25 mai 1963. Si une telle organisation générait à ses débuts pleins d’espoir pour permettre au continent africain de relever les défis du panafricanisme et de la décolonialisation, l’OUA a vite montré ses limites.
Elle fut confrontée dès ses débuts à l’hostilité des pays européens vis-à-vis d’une union politique et économique des colonies et ex-colonies (où résidait une importante part de leurs ressources politiques et économiques…), ainsi qu’aux tensions existant entre les deux blocs de la guerre froide.
Cependant les raisons de l’échec de l’OUA ne sont pas seulement le fait de pressions externes. Les événements montrent que l’OUA fut aussi la victime des limites de son fondement idéologique : « le panafricanisme minimaliste ».
Le « panafricanisme minimaliste » est basé sur « l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation » et la non-ingérence dans les affaires des pays membres, en opposition au « panafricanisme maximaliste » qui prône la création des Etats-Unis d’ Afrique.
C’est donc après le cumul de 50 millions d’arriérés dans les cotisations des états membres, ainsi que devant le constat d’impuissance face aux conflits militaires qui la déchirés (au Liberia, en Somalie, au Sierra Leone, au Rwanda, au Burundi et sur le territoire de la République démocratique du Congo) que l’OUA s’est renouvelée en l’Union Africaine, le 9 Juillet 2002.
Une organisation face à ses propres défis
Les institutions de l’Union Africaine sont inspirées des organisations internationales existantes, et notamment de celle de l’Union européenne. Avec la création de la « Conférence de l’Union » (équivalent du « Conseil de l’Union européenne »), d’une Commission, d’un Parlement panafricain, d’une « Cour de justice africaine » ainsi que d’un « Conseil économique, social et culturel ».
Dans le domaine du maintien de la paix, l’UA s’inspire de