Partie 1 - pourquoi se mentir à soi-même
Si l’on se trompe soi-même, on le fait uniquement dans un but : pour que cela nous sois satisfaisant : soit pour soi-même, soit pour une tiers personne, mais dans tous les cas, on ne se trompe pas soi-même, contre soit, mais obligatoirement pour notre intérêt ou celui qui nous semble le plus juste. En admettant cela, on ne peut dire que l’on se trompe soi-même de manière hasardeuse, ou bien tout à fait aléatoirement, mais uniquement lorsqu’on le décide.
Par conséquent, pour se tromper soi-même, il faut se porter garant de ce choix.
Lorsqu’on se ment à nous même, soit on le fait pour voir la réalité sans nos erreurs, soit car il est préférable d’avoir une autre réalité qu’une réalité affligeante. Dans le premier des deux cas, on préfère voir une réalité sans erreurs de notre part, plutôt que de les assumer. Même si ce sont des illusions, aussi prosaïques soit-elles, elle rassure et parfois nous délivre des angoisses qui rongent l’esprit. Par exemple, on peut se persuader d’avoir d’excellentes compétences en tel ou tel discipline, et de tel sorte, cela nous conforte, et peut même parfois nous faire étonnamment progresser dans le domaine « faussement » maîtriser. C’est cette puissance de conviction qui peut faire évoluer au sein d’une société.
Parallèlement, on peut aussi considérer que se mensonge que l’on s’est inculqué est une forme de lâcheté : c’est fuir nos responsabilités, ne pas assumer ses torts. Cependant dans le second cas, se tromper soi-même ne comporte aucune forme de lâcheté. En effet, on ne se trompe pas soi-même juste à cause de ses propres erreurs, mais aussi et tout autant, voir, plus communément, à cause d’éléments que nous qualifions de nuisible à notre bien être, mais qui ne viennent pas de notre personne, en d’autres termes, ce que l’on ne peut changer, et qui n’est pas de notre faute : par exemple, un homme qui a le cancer et à qui il ne reste plus que quelques mois de vie, pourra se