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Dans le chapitre trois, Rousseau examine l’argument de ses adversaires disant que la société serait fondée sur le droit du plus fort. Il y utilise l’exemple du brigand pour appuyer son argument contraire à celui de ses adversaires : la thèse dudroit du plus fort n’existe pas en tant que la force n’est pas un droit ; son utilisation pour soumettre une personne n’est pas légitime.
Dans cet exemple, le brigand ne laisse pas le choix et contraint, contre sa volonté, sa victime à donner son bien. La contrainte, induite par la force, ne laisse pas l’exercice de la volonté propreet impose d’agir à l’encontre des choix faits.
Pourtant, la victime n’est pas obligée « en toute conscience » de donner sa bourse. L’obligation induit une notion de devoir moral, l’exercice d’une liberté et d’un choix qui peuvent être transgressés. Or la force utilisée, et son incarnation par des puissances matérielles telles quele pistolet, est une contrainte, forçant à obéir. Toutefois cette force ne donne aucun droit légitime.

L’exemple que donne Rousseau vise à renverser ce qu’il réfute : « obéissez aux puissances », dans le sens de « forces ». Le brigand contraint par la force et la puissance qu’est le pistolet à donner sa bourse, mais jamaispersonne ne l’acceptera de plein gré si il est contraint. Donner implique un choix moral, or ce n’est pas ici le cas. Rousseau matérialise ici le tyran en tant que brigand et la peur par le pistolet. Gouverner par la violence serait une incohérence : personne n’offre sa liberté au tyran et à son régime. Le tyran contraint le peuplequ’il gouverne par la peur ou la nécessité, mais dès qu’une faille se présente, le peuple reprendra sa liberté. Si le peuple ne s’en remet pas à des puissances légitimes par sa propre volonté et si il ne les reconnaît pas, il trouvera toujours un moyen de transgresser le régime auquel il est soumis : « Sitôt qu’on peut

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