Passage
Passage
2008- W.S².F.I -Chapitre 1
La nuit est un sombre palais ou s’éclaircit des joies éternelles, où se jouent des symphonies inouies, où se trouve des rêveurs plutôt rêveurs, là où seuls moi est quelques-uns d’entre vous assistent.
C’est en la nuit que je me réveille, c’est en la nuit que la vie existe, c’est dans le noir qu’on apprécie le blanc, pas dans le blanc lui-même. Je ne peux me contrôler de se soumettre à mon imagination la nuit. Je contemple des objets ahurissants, des personnages surprenants, des rêves accablants, bien qu’il y ait des cauchemars frustrants mais cela n’empêche d’y jouir pleinement.
Source de romantisme et lieu d’évasion, je ne cesse de décrire celle qui n’existera qu’en la nuit, que dans ma nuit à moi. Cette fille qui bouleversera tout en moi, à qui j’obéirai, cette fille qui m’obsédera, cette fille qui n’a jamais existé.
J’en profite pour se défouler, pour assister à des spectacles dans ce palais sans lumières mais avec beaucoup d’étoiles.
La nuit, c’est tout ce qui est beau à voir et aveugle, c’est tout ce qui est assourdissant, abasourdissant et silencieux, c’est tout ce qui nous relie moi et toi, c’est la banlieue des riches et des pauvres, c’est l’univers réuni dans une chambre, sur un lit, dans une tête ou au milieu d’un inconscient. La nuit, c’est le soleil des dormeurs, c’est dormir avec le soleil lui- même. Se réveiller la nuit, assister à ce spectacle qu’offre le ciel étoilé munis de ces quelques nuages à peine visibles grâce à la lumière de la lune, est une vraie euphorie.
Prendre un papier et de l’encre, à la persienne, se vêtir de ses plus beaux vêtements, sortir dans son jardin sans lampes, dans ce noir ou seule cette lune est guide ainsi que destin.
Marcher en regardant tout autour, ensuite en regardant bien haut, en créant des liens invisibles avec ces étoiles, en pensant à sa bien aimée, en la contemplant dans ce ciel noir et humide, en jouissant de la voir