Paul et virginie comme roman pastorale
La pastorale est un terme qui vient du mot latin pastoralis. On la retrouve dans le théâtre, la musique, le cinéma, la théologie et la littérature. C’est une œuvre qui a comme thème la vie bucolique au sein de la nature. Ses personnages sont avant tout des bergers et des bergères, « souvent dépeints d’une manière conventionnelle et raffinée », qui présentent une sorte d’harmonie entre l’homme et la nature.
Ses origines remontent à l’Antiquité où l’on admire Les Bucoliques de Virgile; au Moyen Âge on apprécie Le Jeu de Robin et Marion d’Adam de la Halle. Au cours des siècles la pastorale s’enrichit de chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne, notamment: L’Arcadie (1502) de Sannazaro qui est un roman en prose mêlé de vers, et les pastorales dramatiques: L’Aminta (1573) du Tasse, et Il pastor fido ( 1589) de Guarini. Grâce à leur influence le genre devient populaire en France au XVIIe siècle: son œuvre admirable est un roman, L’Astrée (1607-1628) d’Honoré d’Urfé.
La pastorale dramatique, riche en péripéties, mêlant à l’idylle élégiaque le merveilleux (mythologie, magie) et les bouffonneries des « satyres » , se développe chez Racan dans Les Bergeries (1625) ainsi que chez Mairet dans Sylvie (1626 ) et Silvanire ( 1629). Au XVIIIe siècle, la pastorale n’apparaît qu’au déclin de l’époque.
Le seul roman pastoral qui soit un chef-d’œuvre et que l’auteur n’ait pas eu besoin d’orner de romances ni de situer au Moyen Âge ou au XVe