Pensées d'une solitaire
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Pensées d’une solitaireLangueTélécharger le PDF Chargement en cours... …afficher plus de contenu…
Voyez les acteurs, les chanteurs, etc. Si j’avais prêté mon chien pour l’exposition de son espèce, je ne m’y fierais plus ; je craindrais toujours qu’il ne m’abandonnât pour retourner aux Champs-Élysées.
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C’est nous, libres penseurs, qui sommes les désintéressés, les généreux ; nous faisons de la vertu pour rien. Nous ne la vendrions pas, dût-elle même nous être payée en monnaie de paradis. …afficher plus de contenu…
Les condamnés à l’enfer en ont pour l’éternité.
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Mon mari n’eût pas souffert que sa femme se décolletât, à plus forte raison lui eût-il défendu de publier des vers. Écrire, pour une femme, c’est se décolleter ; seulement il est peut-être moins indécent de montrer ses épaules que son cœur.
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Je me figure parfois quels froids romans j’eusse écrits si je m’étais mêlée d’en faire. Mes personnages ne seraient certainement pas nés viables. Et cependant ce genre semble être le domaine naturel des plumes féminines. Les femmes font entrer dans un roman les ardeurs, contenues ou non, de leur tempérament. Hélas ! je n’aurais rien eu à mettre dans les