Persepolis

442 mots 2 pages
On retrouve ainsi de manière fidèle le trait Satrapi, sorte de réalisme stylisé en noir et blanc, qui permet une identification facile aux personnages, même si l’action se passe ailleurs (cf. synopsis ci-dessous). C’est l’Iran mais cela pourrait être le Chili, la Corée du Nord, l’Union soviétique, etc. ; une angoisse universelle face au totalitarisme, quel qu’il soit. L’animation entièrement réalisée sur papier donne alors une âme, une profondeur que la machine ne réussie pas (encore) à rendre. Le poids de l’exil se fait sentir, une certaine nostalgie qui devient rapidement notre.
Dans le même temps, ce nouveau support lui permet d’exploiter d’autres formes graphiques qui accentuent les côtés les plus poétiques de son œuvre. Ainsi les flash-back, les vieilles histoires, sont présentés sous la forme de marionnettes marquées par la magie des contes perses, rappelant d’ailleurs le travail de David B, l’un des fondateurs de l’Association, et qui ouvrent la porte à l'imaginaire et au fantasme. Ces effets sont accentués par des bruitages parfois décalés qui lui confèrent un peu de fantaisie.
En effet, si le propos est grave, il est contrebalancé par un humour certain, des pointes d’ironies qui permettent de relativiser aussi les évènements : il reste toujours de l’espoir… Si le lieu et le contexte historique ont leur importance c’est aussi une vision sur l’enfance, ses perceptions, ses rêves (Marjane a huit ans parle avec Dieu et veux devenir le dernier des prophètes…), l’adolescence avec ses doutes (et un premier exil en Autriche), la révolte intrinsèque qui va ici de pair avec une résistance au régime. Les drames aussi, la mort, la perte, la peur, la guerre et l’exil à nouveau comme bouée de sauvetage, comme résurrection.
La construction reste basée sur le même principe que la bd en chapitre, la musique d'Olivier Bernet liant alors les séquences et donnant une cohérence à l’ensemble. Les voix, enregistrées avant la réalisation des animations, rendent une meilleure

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