Persuader un ami de finir la vie devant soi
1eS5
17/01/2013
Travail d’invention
Vous avez conseillé à un ami de lire La vie devant soi. Celui-ci vous a annoncé dans une lettre, que, rebuté par le roman, il en avait abandonné la lecture au bout d’une trentaine de pages. Vous lui répondrez par lettre pour tenter de le convaincre de reprendre sa lecture.
Fait à Issy-les-Moulineaux, le 17 janv.-13
Cher Alexis,
Ta lettre que j’ai reçue récemment m’a beaucoup contrarié. Il me semble que l’abandon d’un roman à son commencement est une erreur, et que tu as effectué un jugement prématuré. Avant de te parler de La Vie devant soi en particulier, laisse-moi généraliser le propos.
Tout d’abord, compare un roman à la vie d’un homme. Comme le récit, les premières lignes, toutes neuves, qui décrivent une base vont évoluer au fil du roman. On peut alors traduire le nœud de l’action qui se situe en général vers le début, comme le passage de l’état infantile à l’adulte ; le récit prend alors une véritable consistance, et l’essentiel est alors à venir. N’est-ce pas incorrect de juger un individu uniquement sur son enfance ? Il en est de même pour le roman. Laisse le temps au récit de se développer, pour que tu puisses saisir le sens véritable de l’œuvre et suivre le fil conducteur, alors tu pourras porter un jugement nouveau avec les éléments nécessaire à la critique.
De plus, l’histoire d’un roman décrit en général un cycle, qui commence par la situation initiale. Arrive alors un problème dont la résolution est composée de nombreuses péripéties, qui plongent le lecteur dans la fiction et crée un certain suspense, source d’addiction qui donne la volonté d’arriver au dénouement. On passe alors à une situation finale, qui constitue un nouveau début pour une nouvelle impasse ! Interrompre ce cycle, c’est laisser un travail inachevé, un concert interrompu, une crise délaissée ! La résolution, qui maintient tout le récit en place, est en vérité le cœur du roman, le retour à un état paisible qui met