Peut-on encore faire face à un choc de demande négatif par la politique conjoncturelle dans l'union européenne?
On assiste depuis 2008 à une crise économique aux conséquences de grande ampleur: depuis fin 2012, la France, loin d'être le pays le plus touché par la crise, compte 10% de chômeurs, soit environ 3 millions de personnes. Cette crise financière et boursière a généré des chocs de demande négatifs: les ménages et les entreprises qui consommaient et investissaient en période de « tranquillité économique » empruntaient en effet à des taux très bas proposés par les banques, et se sont endettés. Pour recouvrer une santé financière, ces agents économiques ont cherché à vendre en même temps, et leurs actifs ont perdu de la valeur. Les banques ont alors augmenté les taux d'intérêts, et la demande a chuté. Face à cette longue crise _devenue pour certains pays de l'Union européenne période de récession _, l'Union européenne a choisit de mener une politique de rigueur qui se changea bientôt en politique d'austérité, c'est à dire une politique conjoncturelle sensée palier à cet « accident » survenu sur les marchés. Une politique conjoncturelle, contrairement à une politique de refonte totale du système économique, s'adapte à une situation précise et de court ou moyen terme et a pour but d'estomper les différences entre la croissance effective (constatée par le PIB) et la croissance potentielle (croissance qui pourrait être atteinte si tous les facteurs de production étaient utilisés de manière optimale). L'état agit sur l'économie grâce à deux leviers différents: les politiques monétaires et les politiques budgétaires, ce qui s'oppose aux visions néo-classiques de l'état ne devant assumer que ces fonctions régaliennes et du marché autorégulateur. Cependant, la situation ne semble pas s'améliorer, avec des conséquences politiques et économiques préoccupantes, comme la montée en puissance des partis politique des extrêmes, tel le premier ministre hongrois