Le travail, c’est la santé. On pourrait alors se demander : à quoi sert la médecine du travail ? Pour être honnête, je ne connais pas beaucoup de personnes qui sont heureuses de travailler. Le bonheur aujourd’hui est de pouvoir subvenir à ses besoins et satisfaire ses désirs sans lever le coude. Il n’y a pas de doute, comme nous le rappelle l’étymologie du terme (tripalium en latin : instrument de torture), le travail est une souffrance pour l’homme. La question que nous pouvons nous poser est : faut-il espérer une société sans travail ? Cette souffrance cessera-t-elle pour laisser place à un jardin d’Eden planétaire ? Cela est peu probable, et c’est encore mois souhaitable, étant donné que le travail est propre à l’homme, et que le travail est le propre de l’homme. La société est une association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre. On peut voir que toutes les espèces vivantes sont plus ou moins sociales ; les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, tandis que les sociétés humaines sont organisées selon des institutions mobiles et véhiculent une culture. Le travail de l’homme dans la société qu’il occupe peut être vu comme une activité visant à la production d'une oeuvre utile, mais plus spécialement l’ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et/ou des services en contrepartie desquels il est rémunéré, ce qui fonde donc un équilibre sociétal et une interdépendance entre les individus, nous y reviendrons.
‘’A chaque minute nous sommes écrasés par l'idée et la sensation du temps. Et il n'y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use. Le travail nous fortifie.’’ a écrit Baudelaire dans Hygiène. Nous allons donc, dans un premier temps nous demander s’il est possible et souhaitable d’espérer une société sans travail. Dans un deuxième temps, nous verrons que le travail amène au progrès de la société humaine, et que le travail est le progrès de la