Peut-on reprocher au roman d’entretenir les rêves et illusions du lecteur ?
Par exemple, peut-on reprocher au roman d’entretenir les rêves et illusions du lecteur ?
Apparemment non, pourtant on peut trouver de nombreuses œuvres romanesques qui montrent que le roman peut entretenir, voire alimenter les rêves et illusions de ce dernier.
Apparemment, le roman n’entretient pas les rêves et illusions du lecteur. En effet, on peut noter que certains romans sont terre-à-terre, ils brisent les illusions en montrant qu'accéder à ses rêves n'est pas chose aisé, seul l’ambition peut contribuer à les atteindre. On peut voir cela notamment dans Le Rouge et Le Noir de Stendhal avec le personnage de Julien Sorel. Ce dernier aspire à être riche. En effet, au 19ème siècle, l’identité se constitue autour de la situation sociale, c’est la bourgeoisie qui constitue l’idéologie dominante. Dans l’extrait du corpus, Julien parle de « victoire », de « mérite », on note un champ lexical de la bataille représentant le combat mené par Julien pour mettre en place son ascension sociale. En outre, il se compare à l'empereur Napoléon : « C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ? ». Cette comparaison montre l’étendue de son ambition et le champ lexical prouve que pour parvenir à une telle ascension, il va devoir lutter. De plus, certains romans témoignent de rêves brisés, comme dans Manon Lescaut de l’Abbé Prévost. Le héros, le Chevalier des Grieux était un homme parfait, un modèle de l'époque. Il rencontra Manon Lescaut un soir, et ce fut un coup de foudre. Manon représente une fracture dans sa vie, il se métamorphosa suite à cette rencontre. Il subit son charme et toute