Peut on se mettre à la place de l'autre ?
« L'autre, c'est à dire le moi qui n'est pas moi. » voilà comment Sartre, dans son ouvrage intitulé l'Être et le Néant, définit la notion de l'autre.
En effet, nous, les êtres humains, sommes tous de la même espèce. De ce fait, un lien nous unit.
Nous pouvons alors y voir une sorte de similitude entre cet autre et moi . Cependant, cet autre est tout à la fois différent. Ainsi, il existe une grande diversité au sein même des êtres humains, des différences de caractères physiques sont des témoins de cette diversité. Mais, dans cette différence physique et psychique qui nous oppose, peut-on prendre la place de l'autre? C'est à dire a-t-on la capacité de réellement pouvoir être lui? Au fond, il s'agit ici de voir si la réunion totale avec l'autre, si la transposition de moi en l'autre requise pour pouvoir prétendre se mettre à la place de l'autre, est possible. Si cette transposition complète est impossible, peut-on au moins partiellement l'effectuer?
Dans quelles conditions? Et, y a-t-il des limites à celle ci ?
Pour commencer, il va s'agir ici de voir à la permutation totale est possible. L' « autre », par définition, « présente des signification opposées à celle du même »(Aristote; la Métaphysique). On peut comprendre par là que chaque être, depuis l'origine des temps, malgré l'appartenance à une même espèce, est unique. Il est vrai que nous n'avons pas le même corps, la même conscience, le même passé. Chacun est sujet d'une histoire personnelle. C'est elle qui nous construit et fait que chaque être à des caractéristique particulières, aussi bien physiques que psychiques. Il y a des choses qui appartiennent en propre à chacun et jamais ne nous appartiendra.
Nous pouvons prendre l'exemple de deux jumeaux: malgré leurs trait en communs, leurs similitudes plus poussée, sont deux être à part entière, uniques et différents Il y a donc déjà une certaine distance qui s'établit entre l'autre et moi. Par ailleurs