Peut-on toujours demeurer le même ?

a) Le sujet est, métaphysiquement parlant, un être réel, support des attributs ou des accidents, synonyme de substance. La notion d’identité, qui désigne l’unité de la personnalité demeurant semblable à elle-même dans le temps, précise l’état d’un sujet, elle le définit. Ce sont effectivement des notions complémentaires, sans lesquelles il n’est possible de concevoir ni l’un ni l’autre. Il n’y a pas d’identité sans sujet et vice versa. L’identité peut également se traduire par le caractère de ce qui reste tel qu’il est (bien qu’il puisse être perçu de différentes manières). Dans ces deux définitions, on percevoit la notion de « même chose » (ou de « mêmeté » selon Voltaire) de l’identité du sujet.

b) Les différentes formulations du sujet « Peut-on toujours demeurer le même ? » peuvent changer complètement sa signification et même orienter notre questionnement dans un tout autre sens.
Par exemple, lorsque je me demande « peut-on toujours demeurer le même ? », j’admet qu’il m’est possible de demeurer le même à certains moments de ma vie, mais je m’interroge sur la durée de ces moments : peuvent-ils être éternels ?. Cependant, si c’est possible, dois-je mettre ce concept en application ?
Alors que si je demande « peut-on demeurer le même ? » tout simplement, il n’est pas sûr du tout de mon point de vue que je le puisse. Je n’admets pas pour le moment que c’est possible. La formulation « Peut-on parfois demeurer le même ? » (De temps à autre, quelquefois) est à mettre en parallèle avec celle de l’adverbe « toujours » (la permanence dans la totalité du temps) j’admet ici également que demeurer le même est possible, le questionnement tournera alors encore une fois autour du temps, de la durée à cause de l’adverbe « parfois ».

c) À ces 3 formulations, plusieurs sortes de réponses négatives sont possibles. La première, la plus évidente est un « non » simple et définitif avec une argumentation correcte mais qui ne peut-être