Peut-on avoir peur des préjugés ?
Les préjugés étant ici une prison psychologique. A l'inverse, le sujet comporte la formulation interrogative « Peut-on », remettant ainsi en cause la nuisibilité des préjugés. Ces pensées pourraient témoigner d'une certaine utilité pour l'homme. Effectivement, les préjugés se forment à partir de nos expériences, des normes et des messages reproduits par la société, ainsi que par ce qui nous a été enseigné auparavant. Tel est l'idée que véhiculent les épicuriens ainsi que les stoïciens, qui contrairement aux épicuriens dont ils sont les redoutables adversaires croient au destin, vis-à-vis de ce qu'ils appellent les prénotions. Les prénotions sont donc des connaissances générales issues de l'expérience et formées à la suite d'une réflexion méthodique. Ils serviraient alors à redoubler de vigilance …afficher plus de contenu…
Notre vision d'une personne ou d’une situation est forcément biaisée par la subjectivité de nos expériences passées. Dès lors, nous ne pouvons jamais voir les choses de manière fondamentalement innocente. Ainsi, dès l'enfance nos pensées sont constamment perturbées par les préjugés, qu'ils soient extérieurs ou venant directement de nous. En effet, un enfant, comme tout le monde, possède des préjugés négatifs, ceux-ci faussent ses relations et sa perception des autres. Ces préjugés peuvent être fruit de sa propre pensée, mais sont souvent à cet âge une influence extérieure des autres enfants ou du cocon familial. Dans tous les cas, cela l'empêche de sociabiliser et s'épanouir correctement.Appuyons-nous sur le travail de Spinoza dans son œuvre l'Éthique. L'appendice de la première partie de l'œuvre se présente comme une critique en règle du préjugé finaliste,