Phèdre, acte iii scène 2
/ Hippolyte te fuit, et bravant ton courroux, / Jamais à tes autels n’a fléchi les genoux. » (818-820). Or, le spectateur sait très bien qu’Hippolyte a déjà succombé aux charmes d’Aricie. Ce passage permet ainsi de nous dévoiler une autre facette de Phèdre : un personnage sombre, qui n’hésite pas à convoquer les dieux pour maudire quelqu’un (même si, en l’occurrence, cette invocation est totalement inefficace). · Hippolyte de son côté demeure totalement naïf, car il pense que « l’innocence enfin n’a rien à redouter » (996) : malgré la faute qu’il a commise envers la loi du père, Hippolyte pense que la pureté du cœur et des intentions peut le sauver de la mort. Or, le spectateur sait très bien que Thésée n’acceptera jamais une telle union, car, comme ce dernier le disait déjà à la scène précédente : « Mon fils, mon propre fils / Est-il d’intelligence avec mes ennemis ? » (983-984). Le …afficher plus de contenu…
· Pour alimenter la dernière hypothèse, rappelons que les personnages ont eu l’occasion de tout raconter à Thésée dès cet acte, mais ont préféré fuir et se taire . Il en sera de même pour l’acte IV, où Hippolyte ne dira pas à Thésée quelle faute Phèdre a commise (scène 2), et où Phèdre finira par refuser d’avouer sa faute à Thésée après avoir appris qu’Hippolyte aime Aricie (scène 4)
2Cours 7 : La passion jalouseLecture analytique : Phèdre , Acte IV, Scène 6, v.