Phillippe Jaccottet poète suisse
Né le 30 juin 1925 à Moudon, est un écrivain, poète, critique littéraire et traducteur vaudois.
Son enfance est déjà marquée par l'écriture. À quinze ans, il offre à ses parents un ensemble de poèmes intitulé Flammes noires. À seize ans, le 27 juin 1941, lors de la remise du prix Rambert, Jaccottet découvre Gustave Roud. Cette rencontre est déterminante pour le jeune poète : Gustave Roud fait connaître au jeune homme le romantisme allemand et les poètes qu'il traduit, Novalis et Hölderlin, mais aussi la beauté de la nature et des paysages qui entrent dès lors au cœur de sa sensibilité. C'est pourquoi plus tard, Jaccottet écrira des vers et de courtes proses par lesquelles il s'attachera à retrouver un rapport à la nature et au monde. À la recherche de la parole la plus juste possible, il tente de préserver l'émotion face aux choses vues, en travaillant à la fois sur le perçu et le ressenti ; c'est ce qui explique que sa poésie est empreinte à la fois de simplicité et de mystère.
Son métier de traducteur a occupé dans sa vie une place considérable et se révèle, en terme quantitatif, plus important que sa production poétique42 ; s'il a été dicté par la nécessité, il ne s'agit pas néanmoins d'une activité secondaire : elle fait partie intégrante de l'œuvre et, à ce titre, à l'instar des traductions d'Yves Bonnefoy par exemple, a intéressé les critiques.
Son dernier texte sera paru en 2011 et s'intitulera « L'encre serait de l'ombre » ; Notes, proses et poèmes choisis par l'auteur, 1946-2008, Gallimard, coll. « poésie/gallimard », 2011.