Philo inconscient
A- Le concept d’inconscient.
1) L’idée qu’une partie de notre psychisme échappe à la conscience n’est pas nouvelle, et elle est même "dans l’air" à la fin du XIXe siècle :
Pour Descartes, l'esprit s'identifiait avec la conscience, avec la pensée claire et distincte. On pouvait avoir accès, par la conscience, à tout ce qui se passe en nous, sans possibilité d'erreur. Dès le 17e, Leibniz, a répondu que cette conception du psychisme humain n'est pas valide, et est insuffisante. Pour Leibniz on ne peut pas rendre compte du psychisme, et même du comportement en général, sans reconnaître l'existence de pensées inconscientes. La pensée n'est pas toujours pensée consciente : nous pensons toujours mais nous n'avons pas conscience de toutes nos pensées. Il y a une infinité de perceptions en nous, mais, sans aperception ou réflexion, il y a des changements dans notre âme, dont nous ne nous apercevons pas. Leibniz soutient donc qu'il existe deux sortes de perceptions dans notre esprit : non réfléchies et réfléchies.
Au-dessous ou au-dessus d’un certain seuil, un stimulus qui pourtant est ressenti et enregistré par nos sens, n’est cependant pas perçu (ex : les messages subliminaux) C’est un inconscient physiologique. Mais il ne s’agit pas là d’une entité ayant une structure ou un mode particulier d’action; ce qu’on dit, c’est que certaines choses, que ce soient des pensées ou des sensations, sont latentes : la conscience ne s’en aperçoit pas, mais elles sont réellement là (existantes) et elles peuvent réapparaître.
2) Freud, va élaborer le concept d’un inconscient qui est une instance à la fois psychique et distincte de la conscience, et ayant ses propres structures et ses propres lois de fonctionnement et d’action.
L'inconscient est donc pour Freud l'ensemble des désirs les plus primitifs, souvent sexuels, qu'ils soient refoulés (depuis l’enfance) ou originaires, constitutifs de tout homme. Ce qui est nouveau, c'est que l'inconscient freudien