Leib
Leibnitz, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, Préface
Le texte de Leibnitz étudié est un extrait de la préface des Nouveaux Essais sur l’entendement humain, publiés en 1865. Il traite des « petites perceptions » et tente de définir leur nature et leur utilité. En effet, Leibnitz présente ces perceptions comme constituantes d’une activité psychique non consciente, permettant de rendre un tout conscient. Il s’oppose directement à la thèse du cogito freudien, qui fait de la conscience l’instance suprême, puisqu’il en pose ici les limites. Nous pouvons alors nous demander dans quelles mesures des petites perceptions non conscientes peuvent-elles constituer un ensemble conscient ? Cette question implique de définir ces perceptions et d’expliquer en quoi nous pouvons les considérer comme non conscientes. Il s’agira par la suite de déterminer leur rôle et l’importance de ce dernier dans le psychisme humain. Leibnitz explique tout d’abord la nature de ces perceptions pour par la suite expliquer pourquoi nous ne les ressentons pas. Il continue d’argumenter sa thèse, à l’aide d’exemples, en montrant le rôle majeur de ces perceptions dans l’ensemble constituant la conscience.
Leibnitz par du constat qu’il y a en nous une somme infinie de « perceptions » qu’il affirme « sans aperception et sans réflexion ». Ce sont donc des perceptions qui ne sont pas claires, qui ne sont pas réfléchies et qui ne font donc pas intervenir la pensée. Définissant ces perceptions comme n’appartenant pas à la conscience, Leibnitz est le premier philosophe à formuler un concept d’inconscient et ainsi à s’opposer au concept de conscience réfléchie toute puissant de Descartes.
Ces perceptions, dans leur unité, sont trop petites et trop ténues pour être signifiantes. Les automatismes et habitudes, par exemple, dont nos comportements sont remplis, que nous effectuons sans y réfléchir, en font partie. Leibnitz cite ici le fait que, lorsque nous vivons depuis un certain