Philosophie : le travail
Étymologie
Du latin tripalium « trois pieux », la notion de travail a désigné d'abord une installation de trois poteaux plantés en terre entre lesquels on immobilisait les animaux de trait (chevaux, mulets, bardots, bœufs...), en vue de soigner leur sabots et de les ferrer. Connotations pessimistes
Étant donnée cette origine étymologique, la notion de travail a conservé jusqu'au XX ème siècle des connotations d’assujettissement pénible, de situation subie indépendamment de la volonté du travailleur.
En plus, jusqu'en 1789 en France, le travail a été le triste monopole de l'esclave.
En plus, dans la Bible, dès le Livre de la Genèse, le travail est présenté comme une punition divine : au début Adam et Ève, vivaient heureux au paradis terrestre, sans travail, sans corvée et dès qu'ils ont commis le péché originel, Dieu les punis, eux ainsi que leur descendance, en ordonnant a l'humanité : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».
Au XIX ème siècle, des exploiteurs tirent profit des théories d'Adam Smith, énoncées au siècle précédent, pour faire travailler, plus de 80h par semaine dans des usines ou au fond des mines de charbon, des enfants de seulement huit ans, des vieillards, des femmes enceintes... on comprend alors les réactions hostiles à ce système social, de la part de Karl Marx, ou du Pape Léon XIII (inventeur de la doctrine sociale de l’Église ; il explique qu'il faudrait que les ouvriers aient accès à des loisirs culturels). b. Définition contemporaine et optimiste
Heureusement, au XXème siècle on a inventé les retraites, les congés payés (1936), les loisirs de consommation de masse, le tourisme, la réduction du temps de travail, les lois qui protègent les enfants et les mères de famille...
Ainsi en 1932, le philosophe gallois Bertrand Russell publie un petit livre provocateur, intitulé, lorsqu'il sera traduit en