Philosophie
L'Homme, tout au long de sa vie, existe au sein même de la société, il est conscient aussi bien de son existence, que de son terme, à savoir la mort. Exister, c'est avoir une présence dans le monde, mais en savoir aussi le terme. Aussi, exister, est-ce seulement vivre ? N'est-ce pas aussi avoir conscience de l'Homme dans sa finitude ? Effectivement, il apparait aux premiers abords qu'exister, c'est vivre, c'est se trouver au milieu des autres, sous leurs regards, c'est profiter de l'instant présent, c'est savoir de pas errer « dans des temps qui ne sont point nôtres ». Seulement, il apparait ensuite qu'exister, c'est surgir dans le monde, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, c'est donc savoir appréhender l'instant où l'on n'existe plus, où l'on est rendu à l'état de chose sans vie. Or, comment appréhender un tel moment si l'on n'a pas en nous l'espoir, le bonheur, comment aborder un moment si tragique sans s'y préparer ?
I] Exister ou vivre : deux termes caractérisant l'Homme comme un être au sein de la société
L'Homme est un être qui pense, qui réfléchit, qui sait se poser des questions, et qui est donc, en l'espèce, capable de s'interroger sur sa propre existence.
Dans un premier temps, on peut se demander qu'est-ce qu'exister ? Par existence, entendons le fait de se trouver là, concrètement. Cela signifie que l'être vivant existe, qu'il est là parmi les Hommes, qu'il a une personnalité, un moi, qu'il est donc à même d'échanger, de communiquer, etc. Et surtout, exister, c'est avoir des désirs, c'est être libre de ses agissements, c'est donc vivre comme autrui, au sein d'une société. D'ailleurs, Merleau-Ponty assurait que « l'existence au sens moderne, c'est le mouvement par lequel l'Homme est au monde, s'engage dans une situation physique et sociale qui devient son point de vue sur le monde. » Mais qu'est-ce qui pourrait alors distinguer l'existence et la vie ? Vivre, par essence, c'est être en vie, c'est