Philosophie
À l’époque à laquelle nous vivons, l’économie est fleurissante et complexe et le monde est devenu un endroit où l’argent prend une place très importante. En effet, les biens matériels, sociaux et culturels sont peu à peu commercialisés et vus comme de la marchandise. Plusieurs corporations et entreprises saisissent ces biens afin d’en tirer un maximum de profits, tandis que plusieurs personnes considèrent cela contraire à l’éthique, puisque ces biens sont nécessaires à la préservation de la vie et au bien-être de tous et constituent donc des biens communs. Entre autres, parmi les nombreuses sphères de la vie humaines qui sont privatisées, le domaine de la santé subit graduellement un marchandisage, puisque l’État transfère ses activités du secteur public au secteur privé et encourage les partenariats public/privé (PPP). Nous pouvons donc nous demander si la santé devrait être un objet de commerce ou si elle devrait plutôt relever du bien commun.
D’un côté, la santé peut être considérée comme un bien commun. La privatisation irait donc à l’encontre du principe de l’égalité, qui est important dans le libéralisme et qui se rattache aussi au principe de libertés égales de John Rawls (Éthique de la justice).Tout le monde devrait avoir une chance égale de recevoir des soins de santé. Cependant, si le domaine de la santé est privatisé, ce ne serait pas le cas. Par exemple, la population souffrant de maladies graves et la population plus âgée devraient payer davantage pour leurs assurances privées, alors qu’ils n’en n’ont pas tous les moyens. Ainsi, ces individus n’auraient pas la même chance que les individus plus riches ou avec un meilleur dossier médical à recevoir les soins nécessaires lui permettant de mieux vivre et de survivre. L’accessibilité aux soins de santé se retrouverait alors diminuée. En effet, tous ont droit à la vie. Il s’agit d’un droit fondamental dans l’éthique du libéralisme politique. L’État a le devoir d’assurer la survie