Hippolyte Bayard

Autoportrait en noyé, 1840. Papier photo sensibilisé au chlorure d'argent trempé dans l'iodure de potassium. 18,6 x 18,2 cm.

Propriété de la Collection de la Société Française de Photographie.

Hippolyte Bayard (1801-1887)

Né en 1801 dans l'Oise, Hippolyte
Dans les années 1830, installé à Paris, il fait beaucoup mieux en jouant avec la lumière du soleil et met au point un procédé photographique. Une invention encore méconnue et sur laquelle nombre d'inventeurs travaillent. Le célèbre scientifique François Arago, qui connaît ses travaux, préfère défendre le procédé de Louis Jacques Mandé Daguerre, en annonçant que l'Etat français a acheté ce procédé contre une rente viagère

Frustré, Hippolyte Bayard cherche à faire connaître sa propre invention, un tirage positif sur papier et non sur la peu maniable plaque de métal. Sa définition d'image est peut-être moins précise que le daguerréotype, mais elle permet un tirage positif direct sur papier. Pour se faire connaître, Bayard présente publiquement ses photographies et offre le profit des ventes de cette première exposition de photographies aux sinistrés d'un tremblement de terre en Martinique.Mais l'Etat se refuse toujours à l'aider. Bayard pense une nouvelle fois retourner la situation en sa faveur, en se suicidant. Pour rire. En octobre 1840, il se photographie ainsi en noyé, écrivant au verso

Un homme les yeux clos parait dormir, assis, l’épaule gauche appuyée sur une colonne. La tête est inclinée sur la gauche et les mains sont croisées à hauteur du bassin.
Les mains et le visage sont gris et contrastent avec la blancheur du torse.
L’homme est à demi nu, un drap recouvre ces jambes laissant apparaitre son buste. Le drap repose en haut de sorte que la tête et le buste repose dessus. On imagine que le drap a été ouvert laissant apparaitre son buste.
2 objets figurent sur l’image : un chapeau de paille à sa droite et un vase à sa gauche.
L’intention de l’auteur : La scène