Développement de la chanson «Marche funèbre»

Propos : La vieillesse s’accompagne d’une désillusion
Dans la chanson «Marche funèbre», la vie du locuteur ne répond pas à ses attentes. En effet, ses souvenirs ne sont qu’une déception. La métaphore («J’fouille dans mes souvenirs pour une bouée») en est un bon exemple, car le personnage est tellement laissé à lui-même qu’il n’arrive à penser qu’à ses souvenirs. De plus, il sent qu’un bon souvenir pourrait l’aider ou encore le sauver. Il voudrait donc trouver un bon souvenir auquel s’accrocher pour pouvoir croire qu’il a eu une belle vie, mais il n’y arrive pas. Avec l’euphémisme «J’ai pas la maladie d’la mémoire trouée»), le personnage accentue le sentiment qu’il n’a pas de beaux souvenirs ni eu une belle existence. Ne pas trouver de beaux souvenirs n’est pas en lien cette maladie, qui apporte des pertes de mémoire. Cependant, dans le cas du personnage, ce ne sont pas des pertes de mémoire mais bien seulement des souvenirs inexistants. Le désenchantement que lui apportent ses souvenirs s’accompagne de pensée cynique. En effet, le personnage emploie un langage familier : («t’pisses», «j’check», «bullshit», «dead», «j’vomis», «chu», «l’monde»…). Ce vocabulaire est à la fois péjoratif et populaire, et n’est pas utilisé à l’écrit. Toutefois, il peut l’être à l’oral. Ici l’auteur l’utilise pour démontrer tout le cynisme que le personnage éprouve pour sa situation. Il exprime cyniquement et sans ménagement ses sentiments et ses opinions, contraires à la morale qu’il a reçue. La métonymie «j’ai 78 ans d’moyenne, chu «dead» prouve également cette idée. Ici le personnage nous fait part de son opinion, toujours contraire à la réalité. Selon lui, c’est comme si à partir de 78 ans nous ne sommes plus en vie, et que la vieillesse est pour lui le début de la mort. En conclusion, la vie du locuteur n’est pas à la hauteur de ses attentes parce que ses souvenirs ne sont qu’une déception et que le désenchantement que lui