Pile
Souvent d’apparence inoffensive, les piles sont considérées comme des résidus domestiques dangereux (RDD), étant donné leur contenu en métaux lourds et leur potentiel de réactivité et de corrosivité. Lorsqu’on considère les éléments toxiques contenus dans ces produits en plus du faible taux de récupération et de recyclage, on a enfoui en 2004 au Canada : 765,8 tonnes de plomb; 0,4 tonne de mercure; 234,7 tonnes de cadmium; 386,4 tonnes de nickel; 1673,9 tonnes de zinc1. Pour établir ce portrait, RIS International Ltd. a acheté des données de vente3 et les a juxtaposées aux durées de vie, aux périodes d’entreposage et aux taux de recyclage déclarés par les fabricants et leurs associations. Selon cette étude, 113,9 M de piles non-rechargeables et 5,6 M de piles rechargeables ont été vendues en 2006. Cela constitue une augmentation respective de 12,5 et 22 % par rapport aux ventes de 2004. En ce qui a trait aux piles rechargeables, en 1995, celles-ci représentaient 3% de la masse de l’ensemble des piles vendues, selon l’Association canadienne des piles domestiques (ACPD). En 2006, elles représentent 28% des ventes, une augmentation de près de 25 %. Cette forte tendance à la hausse s’explique par l’essor des téléphones cellulaires et des appareils portables en général. La société Global Strategic Analysts prédit que la demande globale de piles sur le marché canadien augmentera à un taux annuel de 7,63 % d’ici 2010. Mondialement, il est reconnu que la plus grande évolution concerne les piles rechargeables telles celles au Nickel-métal hydrure (NiMH) et celles au lithium. Ces technologies offrent plusieurs avantages dont une plus grande énergie et puissance emmagasinées par unité de poids, ainsi qu’un nombre supérieur de cycles charge-décharge. Ces piles ont donc une durée de vie prolongée. Les piles au lithium ont comme principal avantage d’offrir une grande capacité énergétique pour leur faible poids. Elles sont toutefois plus chères que leurs