Plan détaillé argumentation - bac français 2009
La lutte pour la liberté au siècle des Lumières.
Marivaux, L’île des esclaves, scène d’exposition.
Le 18ème siècle est le siècle du combat des philosophes des Lumières. Il s’agit d’un mouvement culturel et littéraire d’un ensemble d’intellectuels partageant les mêmes idées sur la société de leur temps. Leur principale idée est de diffuser la connaissance à tous et de pousser les individus à réfléchir par eux-mêmes sans avoir recourt à l’autorité. La comédie sociale se développe alors au niveau théâtral, elle peut être en un seul acte et est souvent en prose. L’intrigue porte surtout sur le conflit maître-valet qui représente la lutte des classes sociales. Ainsi elle permet de dénoncer les inégalités sociales et le pouvoir absolu. Marivaux répond à ces critères en rédigeant L’île des esclaves. L’extrait étudié est la scène d’exposition.
PB : En quoi cette scène remplit-elle son rôle de scène d’exposition d’une pièce engagée ?
Axe 1 : L’espace, le lieu et les personnages mêlés d’une utopie.
( Epoque vague, entre Antiquité (référence à l’esclavage en Grève : « dans le pays d’Athènes ») et époque moderne (nom d’Arlequin, langue des personnages...).
( Un lieu vague, aucune précision sinon qu’il s’agit d’une « île », que son nom renvoie dans l’imaginaire : « l’île des esclaves ». Ce lieu est important car il est idéal pour une utopie : solitaire, inconnu, imaginaire = tout y est à refaire, à reconstruire.
( Les personnages appartiennent à l’Antiquité (« esclaves »), mais ce sont aussi des personnages de la comédie italienne et du théâtre français. Arlequin est un personnage de la Commedia Dell’ Arte avec sa « bouteille », symbole de son goût pour la bonne vie. Gai, ayant du sens de la répartie, rusé (voir exclamations, onomatopées, chanson) ; le maître avec « l’épée », accessoire représentant le pouvoir, la supériorité. Méprisant, égoïste et autoritaire (voir ordres) ; et les deux associés, le couple