La montée de la déviance est-elle révélatrice d’un défaut d’intégration sociale ?

L’idée d’une montée de la déviance (Définir ce qu’on appelle « déviance» et ses différents degrés, en particulier la délinquance) semble communément admise : on serait dans une société de plus en plus dangereuse, idée martelée par les médias, et reprise par les hommes politiques.

Question principale : la montée de la déviance s’explique-t-elle par une moindre insertion de l’individu dans la société, c’est-à-dire par une moindre participation à un réseau de relations sociales ?

Questions intermédiaires : en quoi le défaut d’intégration social peut-il être générateur de déviance ?
N’est-ce pas réduire l’explication de cette progression de la déviance ?

I-LA DÉSTABILISATION DES LIENS SOCIAUX TRADITIONNELS PERMET EN PARTIE D’EXPLIQUER LA MONTÉE DE LA DÉVIANCE…

A-Déviance et intégration sociale semblent varier en sens inverse (Constats)

1-On constate en général une relation négative entre déviance et intégration familiale (doc. 1)
La délinquance touche davantage les jeunes ayant des problèmes familiaux (familles « décomposées », avec surtout conflits parentaux, difficultés financières…)

2-Entre déviance et intégration scolaire (doc. 1)
La déviance concerne beaucoup plus les jeunes rencontrant des difficultés scolaires

3-Mais aussi entre déviance et relations de voisinage (doc. 5)
La délinquance s’accroît avec la taille de l’agglomération

B-Un environnement social qui joue moins bien son rôle

1-Moindre socialisation de l’enfant et de l’adolescent (par la famille, l’école, le voisinage…) : la transmission des normes s’avère souvent défaillante

2-Moindre contrôle social de l’individu par les groupes primaires ex : Plus l’agglomération est grande et moins il y a d’interconnaissance entre les individus, ce qui a pour résultat de relâcher le contrôle social exercé sur les individus.

C-Les difficultés d’insertion dans le monde du travail depuis 35 ans