2012-04-29T19:29:34.76HTML: <NOSCRIPT> 2012-04-29T19:29:34.76HTML: </NOSCRIPT> 2012-04-29T19:29:34.76HTML: <NOSCRIPT id=dmSup> 2012-04-29T19:29:34.76HTML: </NOSCRIPT> JUPITER ET LES TONNERRESJupiter, voyant nos fautes,Dit un jour, du haut des airs :Remplissons de nouveaux hôtesLes cantons de l'universHabités par cette raceQui m'importune et me lasse.Va-t'en, Mercure (1), aux Enfers :Amène-moi la Furie (2)La plus cruelle des trois.Race que j'ai trop chérie,Tu périras cette fois. Jupiter ne tarda guèremodérer son transport. Ô vous, Rois, qu'il voulut faireArbitres de notre sort,Laissez, entre la colèreEt l'orage qui la suit,L'intervalle d'une nuit. Le Dieu dont l'aile est légère, Et la langue a des douceurs (2),Alla voir les noires sœurs. A Tisiphone et Mégère Il préféra, ce dit-on,L'impitoyable Alecton.Ce choix la rendit si fière,Qu'elle jura par PlutonQue toute l'engeance humaineSerait bientôt du domaineDes Déités de là-bas. (3)Jupiter n'approuva pasLe serment de l'Euménide.Il la renvoie, et pourtantIl lance un foudre à l'instantSur certain peuple perfide.Le tonnerre, ayant pour guideLe père même de ceuxQu'il menaçait de ses feux,Se contenta de leur crainte ;Il n'embrasa que l'enceinteD'un désert inhabité :Tout père frappe à côté.Qu'arriva-t-il ? Notre engeancePrit pied sur cette indulgence.Tout l'Olympe s'en plaignit ;Et l'assembleur de nuages (4) Jura le Styx (5), et promitDe former d'autres orages ;Ils seraient sûrs. On sourit :On lui dit qu'il était père,Et qu'il laissât pour le mieuxA quelqu'un des autres DieuxD'autres tonnerres à faire.Vulcan (6) entreprit l'affaire.Ce Dieu remplit ses fourneauxDe deux sortes de carreaux (7).L'un jamais ne se fourvoie ,Et c'est celui que toujoursL'Olympe en corps nous envoie.L'autre s'écarte en son cours ;Ce n'est qu'aux monts qu'il en coûte :Bien souvent même il se perd,Et ce dernier en sa routeNous vient du seul Jupiter. | | |