poesie amoureuse La poésie amoureuse du parnasse est fort différente de celle des romantiques qui l’ont précédé. En effet, ils ne sont pas favorables à « l'épanchement des sentiments et des états d'âme du poète » de ceux-ci, ils repoussent expressément leur « l'ostentation du Moi », ils méprisent leur « poésie d'amour et de confidence ». Il est donc a priori étonnant de retrouver des poèmes amoureux dans l’école parnassienne. Pourtant ils en écrivent comme ceux de (citer poètes choisis) que nous venons de lire.
En fait, ils ne condamnent par l’amour comme source d’inspiration poétique mais bien les excès de sensibilité et le lyrisme personnel de leurs prédécesseurs. Ils appliquent surtout aux poèmes amoureux une forme classique qui « impose l'impersonnalité »
Les poètes romantiques sont certainement à l’origine du cliché traditionnel que l’on peut avoir de la poésie amoureuse : une exaltation du moi, un lyrisme exacerbé, une souffrance née du désir rarement assouvi
Si le poème amoureux des romantiques idéalise souvent l’amour, il est presque toujours « subversion de la morale » : il s’oppose au mariage qui n’est qu’un arrangement excluant les sentiments, il est absolu et excessif, il est le principal moteur du bonheur de l’individu mais il se transforme souvent en source de son malheur.
Au contraire de celui de leur prédécesseur, l'amour romantique est violent et torturé : violence de la passion, violence du désir, évocation de l’amour physique et des « appétits du corps », passion désespérée, destruction morale ou parfois physique des