Poesie et fuite du temps
Question : Comment l'écriture poétique traduit-elle le regard des auteurs sur le temps qui passe ?
Proposition 1 :
Certains poèmes sont des invitations à profiter du jour présent. D'autres portent un regard désabusé sur le temps présent et se montrent nostalgiques d'un passé révolu.
Proposition 2 :
Certains poètes se retournent sur le temps passé et expriment leur regret de sa disparition. D'autres, au contraire, se projettent dans l'avenir afin de faire ressentir le mouvement inéluctable de la fuite du temps.
Proposition 3 :
Les quatre poèmes du corpus évoquent la fuite du temps mais certains en parlent sans illusion, d'autres, au contraire font face en exhortant à vivre avec force l'instant présent.
En décrivant chacun un paysage qui est le reflet de leur état d'âme, Verlaine et Apollinaire expriment avec nostalgie le passage inéluctable du temps. Dans « Le pont Mirabeau » = l'eau qui s'écoule, métaphore du temps qui passe et qui dégrade le lien amoureux. Dans « Colloque sentimental », le « parc solitaire et glacé »= métaphore de l'amour mort. Recours au lyrisme élégiaque dans les deux poèmes.
Ronsard et Queneau, au contraire, choisissent de s'adresser à l'être aimé afin de l'encourager à profiter du temps présent de la jeunesse. - Apostrophes et impératifs = conseils et exhortations. Cf : la pointe dans le sonnet de Ronsard « «Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie » / Queneau « allons cueille cueille ». - Antithèse dégradation de la vieillesse / charme de la jeunesse - les deux poèmes sont donc didactiques
MAIS le texte de Queneau est une parodie du texte de Ronsard : intention différente (le vieux Ronsard cherche à convaincre Hélène de l'aimer) et humour, légèreté du poème de