Introduction :

Que ce soit en phase d'analyse, lors de l'étude de la course du soleil afin de déterminer les zones d'ombre et de lumière du site ou durant la phase de conception pour créer des ambiances lumineuses précises, la lumière est un sujet souvent évoqué dans le monde de l'architecture. Nombreux sont les architectes qui considèrent la lumière comme une matière capable de toucher l'émotion des personnes qui la perçoivent. Savoir la manipuler est une compétence requise pour tout individu souhaitant concevoir des espaces intéressants tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Or, une matière est un élément concret, tangible et la lumière est un phénomène impalpable. La lumière n'est pas une matière. Ce qui crée cette confusion c'est « l'épaisseur » qui lui est conférée par sa capacité à effleurer, pénétrer, se diffuser, se refléter sur la matière. La lumière donne à voir la matière. Elle en révèle la couleur, la texture et la forme. Inversement, la matière donne à percevoir la lumière, elle prouve sa présence, son existence. « La lumière ne savait pas ce qu'elle était avant de venir frapper un mur» (KAHN, 1996, p.58). Cette phrase de Louis
Kahn illustre parfaitement le rapport qui unit lumière et matière. C'est ce point de contact qu'il est intéressant d'étudier.

Quels sont les effets produits par la lumière suivant le type de matière qu'elle rencontre ? De quelle manière peut-on se servir de ces effets en architecture ? La lumière est-elle forcément liée à l'émotion ? Ces questionnements seront le fil conducteur de ce rapport de licence.

Dans une première partie, nous étudierons le phénomène lumineux en se fondant sur les ouvrages théoriques de Lou Michel et de Patrick Vandeplanque. Nous verrons entre autres pourquoi il existe des lumières de couleurs différentes, et comment réagit la lumière vis-à-vis de la matière qu'elle rencontre.

Dans une deuxième partie, nous verrons de quelles manières nous pouvons exploiter ces phénomènes en architecture au