Pascal Quignard, Tous les matins du monde, Folio

Portrait de M. de Sainte Colombe p. 14-16 Proposition de plan détaillé

Situé au début du chapitre II, ce texte présente le portrait de M. de Sainte-Colombe. Dans le 1er chapitre, on a déjà obtenu des informations sur le personnage. On a découvert sa situation. On sait qu’il ne se console pas de la mort de sa femme, qu’il s’enferme dans la solitude et la musique. Dans l’extrait que nous étudions maintenant, Pascal Quignard apporte de nouvelles précisions sur le musicien.

I. Un homme à l’apparence peu attirante

1. Le portrait physique ne le met pas en valeur.
- Comparaison « jaune comme un coing ». Il est laid.
- Sens métaphorique de l’adjectif « épineux » : il est très maigre et donne l’impression d’être piquant !
- Succession d’adjectifs descriptifs qui confirment la raideur du personnage : « haut, très droit, regard fixe, les lèvres serrées »
- On peut remarquer que la description est faite avec des mots courts, ce qui renforce la sécheresse apparente de MSC.
Tous ces éléments insistent sur la raideur de son aspect physique et la sévérité du musicien. Ils mettent en évidence son caractère difficile.

2. La description des vêtements confirme cette impression
- MSC ne suit pas la mode. Ne s’intéresse pas à ce sujet superficiel.
- On a l’impression que c’est un homme du passé. Le fait que les cheveux soient « ramassés comme au temps des guerres » peut être compris de deux façons : MSC est coiffé comme au temps des guerres de religion. Est-ce parce qu’il refuse le présent ou est-ce parce qu’il est un peu en guerre lui-même contre on ne sait quoi ? Ce qui est certain, c’est qu’il est loin de l’exubérance des coiffures et des costumes masculins à la mode au début du règne de Louis XIV (perruques volumineuses, habits colorés, surchargés de dentelles et de rubans)
- Couleur dominante : le noir. Il a les « cheveux noirs ». « Il ne quitta plus le noir pour