Pourquoi la zone euro doit-elle éviter un endettement excessif ?
Pourquoi la zone euro doit-elle éviter un endettement excessif ?
Depuis deux ans, les risques n'ont pas cessé de s'accumuler. Certains avaient été identifiés comme l'inflation, le dérapage des marchés des changes et l'envolée des prix des matières premières. D'autres étaient inattendus à l'instar de la catastrophe nucléaire au Japon mais aussi de la crise de surendettement en Europe que beaucoup avaient écartée parce que les pays européens semblaient suffisamment bien organisés pour l'éviter. C’est cette période qu’analysent les deux textes dont nous devons faire l’étude, et l’aube de la récession. Les keynésiens voient le déficit budgétaire parfois positif pour la croissance, à certaines. Si ces conditions sont réunies, mieux vaut un creusement temporaire des déficits, quitte à alourdir une dette qui sera facile à résorber une fois la croissance revenue. A contrario, une politique budgétaire restrictive déprimera la croissance et risque finalement d'augmenter le poids de la dette. La réponse des néolibéraux est diamétralement opposée. Pour eux, la politique budgétaire n'est jamais efficace et ne conduit qu'à alourdir la dette. Quand les déficits augmentent, les agents privés épargnent davantage en prévision des hausses d'impôt futures. Et cette hausse de l'épargne privée annule les effets de la dépense publique. Deuxième argument, l'effet d'éviction: l'augmentation de la dette publique suscite une hausse des taux d'intérêt qui déprime l'investissement privé. Dans les deux textes étudiés, nous retrouvons d’une part une analyse de l’année 2010, sur la situation d'endettement des pays avancés et émergents après la crise et des moyens à mettre en place pour alléger la dette publique, et d’autre part, l’importance des réformes structurelles à mettre en place au sein de la zone euro, avec notamment une mise en avant du manque de gouvernance financière et budgétaire de l’Union Européenne. Les éléments traités par ces deux textes nécessitent de