poésie
DU BELLAY, Joachim. « Wikipedia »Internet, http://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_Du_Bellay, 13 Janvier 2014
DU BELLAY, Joachim. « l’internaute.com » Internet, http://www.linternaute.com/biographie/joachim-du-bellay/, 13 Janvier 2014
DU BELLAY, Joachim. « écrivain Public» Internet, http://www.ecrivainpublic-entouteslettres.com/litt%C3%A9rature/joachim-du-bellay/, 13 les poèmes choisis :
Je vis l’oiseau qui le soleil contemple
Je vis l’oiseau qui le soleil contemple
D’un faible vol au ciel d’aventurer,
Et peut à peu ses ailes assurer,
Suivant encor le maternel exemple.
Je le vis croître, et d’un voler plus ample
Des plus hauts monts la hauteur mesurer,
Percer la nue, et ses ailes tirer
Jusqu’au lieu où des dieux est le temple.
Là se perdit : puis soudain je l’ai vu
Rouant par l’air en tourbillon de feu,
Tout enflammé sur la plaine descendre.
Je vis son corps en poudre tout réduit,
Et vis l’oiseau, qui la lumière fuit,
Comme un vermet renaître de sa cendre. Joachim du Bellay
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme,
Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome de Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s’enfuit,
Reste de Rome. Ô mondaine inconstance !
Ce qui est ferme est par le temps détruit,
Et ce qui fuit au temps fait résistance Joachim du Bellay