Prisonnier du paradis
Pour la cellule féminine de la mosquée Assakina à Farciennes
Le 27 avril 2012
Introduction
Avant de vous parler de dépression à proprement parler, il me semble important d’attirer votre attention sur les trois dimensions qui composent notre être : * La dimension physique : notre corps qui est notre enveloppe terrestre et duquel il convient de prendre soin comme un dépôt précieux qui nous a été confié par notre créateur. Notre corps peut être blessé, parfois définitivement en cas de handicap, malade, parfois de manière permanente comme dans les maladies métaboliques ou chroniques. * La dimension psychique : notre esprit qui comprend notre personnalité, notre caractère, notre intelligence, nos souvenirs bons ou moins bons. Notre esprit peut être en souffrance à certains moments, parfois longuement en cas de grand traumatisme. * La dimension spirituelle : notre âme qu’on regroupe souvent avec la dimension psychique mais que je préfère distinguer. Il s’agit du sens que nous donnons à notre vie terrestre, indépendamment de notre religion ou même du fait que nous soyons croyants. Il s’agit d’une dimension de notre être que nous mettons parfois du temps à investir. Nombre d’entre nous « attendra » la trentaine, voire plus pour investir cet aspect si important de notre vie.
Ces trois dimensions interagissent en permanence l’une avec l’autre, de manière plus moins consciente mais certaine. Si un événement touche positivement ou négativement une dimension de notre être, cela aura des répercussions sur les autres.
C’est particulièrement le cas lorsque nous vivons des émotions : nous ressentons par exemple de la joie, notre corps est plein d’énergie positive, nous nous sentons capables de réaliser de grands projets, notre vie nous paraît agréable etc. Si nous ressentons de la peur, nous allons trembler, être très vigilants, prêts à fuir ou à nous défendre etc.
Notre vocabulaire est d’ailleurs rempli d’expressions qui illustrent ce