Prologue
Il commence par « Amis lecteurs », il recherche la bienveillance du lecteur, il donne une image positive de son destinataire, il n’écrit pas pour ses ennemis ce n’est donc pas un texte polémique pour faire réagir l’ennemi. Il anticipe sur les reproches qu’on pourrait lui faire. Il utilise un champ lexical de la morale pour dire que son texte n’est pas immoral mais il fait rire. Traditionnellement, le rire est associé au diable.
La finalité de son texte est une finalité profane c’est à dire qui est lié au monde sans prendre forcément en compte le religieux. C’est le contraire de sacré. Selon Rabelais, le rire permet à l’homme de manifester sa singularité par rapport à l’animal et sa supériorité. C’est la proclamation de l’idéal humaniste de l’écrivain, par la lecture de son œuvre, Rabelais veut que son lecteur se sente totalement humain.
Situation du passage
Le passage choisi est un extrait du prologue où Rabelais reprend le thème de l’apparence fantaisiste opposé à la valeur du contenu à propos de son œuvre.
Il se présente en trois parties :
Un texte de préface
Un texte de Rabelais (style rabelaisien)
Un texte humaniste de la Renaissance (= apparition de l’individu qui s’émancipe du groupe)
Un texte de préface.
Tout d’abord, au niveau de l’énonciation, l’auteur s’adresse directement à son lecteur.
· Présence du pronom « vous »
· Des interrogations oratoires « n’avez-vous jamais .. ? »
· Des impératifs « Rappelez-vous »
Le portrait que fait Rabelais de son destinataire est un lecteur bon vivant.
La première interrogation oratoire n’est pas développée car la notion de plaisir pour l’exemple de la bouteille de vin est implicite.
Selon Rabelais, le lecteur doit être sage, être capable d’une « lecture soigneuse » et de « fréquentes