Prosopopée de fabricius, rousseau
TEXTE 4
Introduction Rousseau raconte dans une des lettres à monsieur de Malesherbes (1762) et dans les Confessions comment, en 1749, alors qu’il allait visiter Diderot, il écrivit dans un état d’illumination Prosopopée de Fabricius après avoir lu le sujet du concours proposé par l’académie de Dijon : « si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs ». Cette Prosopopée de Fabricius constitue pour son auteur un texte fondateur : car Rousseau à partir de ce morceau d’éloquence compose l’ensemble du discours sur la science et les arts (où il affirme que le prétendu progrès intellectuel et artistique représente en fait une décadence), à partir de ce discours Rousseau a essayé de vivre et d’écrire sur le modèle de Fabricius.
Rousseau vient donc de décrire la décadence Romaine en utilisant la prosopopée et ressuscite Fabricius (un de ces gens de bien) et lui accorde la parole pour qu’il fustige la décadence de Rome, due aux arts. Dans ce passage, qui pour l’essentiel, prend la forme d’un discours, nous étudierons comment s’unissent de manière paradoxale une critique des arts donc de l’éloquence et un maniement expérimenté de l’art oratoire.
Notes pour un exposé linéaire
Rousseau met en place la prosopopée
Fabricius revient à la vie (comme l’indiquent les conditionnels passés)
Le personnage de Pyrrhus fait apparition
Fabricius met en place son discours sous le regard divin → discours pieux (l.4)
Etonnement : Rome antique brillante / Rome actuelle (après sa chute) décadente ; écart entre elles !
Dénonciation des arts (lignes 8 → 15) ≠ Voltaire le Mondain
Le mot « histrions » (ligne 13) a une connotation péjorative ; c’est l’annonce d’une condamnation du théâtre (évoquer la lettre de Diderot à D’Alembert)
Rome est présentée avec une périphrase et les Carthagiens par une autre (ligne 15)
Rome n’a pas réussi à maitriser ses victoires (à rapprocher aux considérations de Montesquieu)