Que pensez-vous de cette opinion d'un sociologue contemporain: "La publicité est l'ultime violence du monde moderne, en ce qu'elle porte à désirer l'indésirable".

La publicité a transformé notre société en temple de la consommation. « Toujours plus » pourrait en être la devise. En effet elle nous incite, par sa rhétorique très persuasive, à vouloir toujours davantage. C’est ainsi qu’un sociologue contemporain a pu dire qu’elle est « l’ultime violence du monde moderne parce qu’elle pousse à désirer l’indésirable ». Qu’entend-il précisément par ce paradoxe ? Et en quoi cette aspiration à l’indésirable représente-t-elle « l’ultime violence du monde moderne » ?

La publicité en effet semble nous faire désirer ce que nous ne désirons pas, et on dit souvent à sa charge qu’elle « crée de nouveaux besoins ». Ce que nous n’aurions pas ressenti comme désirable, dont nous ne pouvions même pas soupçonner l’existence, devient très vite un besoin dont nous ne pouvons plus nous passer. Il en a été ainsi du téléphone portable qui devient comme un appendice incontournable dont les gens se servent à tout propos, et bien souvent sans aucune nécessité. Qui n’entend pas chaque jour dans le train ou le métro des conversations insipides du genre « j’arrive, je serai là dans cinq minutes » ! Mais si on peut quand même reconnaître à ces nouveaux instruments une certaine utilité, il est des gadgets plus superflus, comme un ouvre-boîte électrique par exemple, qui nous sont présentés par la publicité comme des instruments nécessaires. Et que dire des jouets fabriqués pour les enfants, dont ils n’avaient ressenti nullement le besoin avant de les voir présentés dans l’intermède entre les deux parties de leur dessin animé préféré…
Mais désirer l’indésirable, c’est aussi désirer ce que nous ne voulons pas désirer ! On peut par exemple essayer de mettre en pratique des règles élémentaires de diététique et ne pas vouloir être tentés. Ainsi par exemple nous souhaitons faire attention à notre